Vox clemantis in deserto

" Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?" (Math 27-47)

Intempéries sur la France. Alors que j'écris mes premiers mots, l'orage gronde au loin... cela tombe bien, je suis d'une humeur foudroyante!

Depuis quelques jours, tristesse insondable, immense dégôut, nausée, perte d'équilibre... j'aimerais vomir tout ce néant.

Mesdames et messieurs, admirez le carnaval des faux, voyez comme ils s’agitent: tous fous, tous tristes et idiots comme le taureau qui perd sa corne.

Je suis écoeuré par cette société molle et égalitaire qui, à force de voir du talent partout, étouffe le génie.

J'appelle génie, celui qui est mû par l'Esprit
J'appelle rebelle, celui qui est insoumis au temps
J'appelle créateur, celui qui écrit avec son sang.

Certains imbéciles s'étonnent que Dieu revienne sans cesse dans mes écrits, mais que seraient-ils sans Lui ? Je ne suis pas comme ces singes savants de la littérature, adeptes de "l'art pour l'art" qui écrivent pour ne rien dire. Sachez messieurs les littérateurs que vos mots inhabités sonnent creux, et, parce qu'ils ne tendent pas vers l'éternel, seront indubitablement aspirés par le temps.

C'est toujours loin du monde, dans le désert ou dans les cryptes, qu'on trouve la Vérité.

Solitude du créateur marchant "seul vers le Seul"